Bart de Wever “reconnaissant” après le Conseil national de sécurité : “Mais c’est en traînant des pieds qu’une enfant est morte”
Le bourgmestre d’Anvers Bart De Wever s’est montré sceptique quant à l’issue du Conseil national de sécurité (CNS) qui était consacré jeudi au problème des violences liées au milieu de la drogue. “Je le croirai quand je verrai les budgets”, a-t-il déclaré vendredi dans l’émission De Ochtend sur Radio 1.
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Publié le 17-02-2023 à 10h52 - Mis à jour le 17-02-2023 à 13h24
Au terme du CNS, le gouvernement fédéral a proposé une approche globale pour lutter contre la criminalité liée à la drogue dans notre pays. Le port d’Anvers étant une plaque tournante du commerce international de la cocaïne, ce plan se concentre en grande partie sur Anvers. Il prévoit notamment un renforcement de la police maritime et un meilleur contrôle du personnel et des conteneurs à haut risque. Un commissaire national à la drogue serait également chargé de la coordination des opérations tandis que le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) augmenterait la pression sur les Émirats arabes unis, la Turquie et le Maroc pour extrader les criminels liés au milieu de la drogue.
”Si les ressources sont effectivement prévues dans le budget, j’y croirai”, a réagi ce vendredi Bart De Wever. Ce dernier s’est toutefois dit “reconnaissant” que le Conseil de sécurité nationale ait été convoqué et que des décisions concrètes aient été prises. “Mais c’est en traînant des pieds et après qu’une enfant est morte”, a-t-il ajouté, faisant référence au décès d’une enfant de 11 ans tuée début janvier lors d’une attaque par balles à Merksem que l’édile relie au milieu de la drogue.
Le bourgmestre d’Anvers – et président de la N-VA -, a par ailleurs qualifié de “pas en arrière” la manière dont a été élaboré le projet de loi de la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V), qui permettrait aux bourgmestres d’agir localement pour fermer les commerces blanchissant l’argent de la drogue. Il a par contre appelé à un renforcement de la police judiciaire fédérale dans sa ville.
Enfin, selon Bart De Wever, le gouvernement ferait mieux d’abandonner son approche actuelle et de se tourner vers les Pays-Bas pour s’inspirer de ce qui s’y fait en matière de lutte contre la drogue.