André Antoine: "Il faut rendre les crèches presque gratuites"
André Antoine propose notamment de porter la réduction d’impôts sur les frais de garde d’enfants de 45 à 75 % du montant total.
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- Publié le 09-09-2023 à 07h17
- Mis à jour le 09-09-2023 à 07h18
Même s’il quittera la politique active en juin prochain, le toujours député wallon, André Antoine (Les Engagés) veut continuer à apporter sa contribution au débat politique. L’une de ses inquiétudes pour l’avenir : la panne des naissances. “Cette absence de relève démographique doit nous interpeller dès à présent si l’on veut maintenir à l’avenir notre système de sécurité sociale et le régime actuel de nos pensions”, explique-t-il. Si le recours à l’immigration est, selon lui, une des réponses aux problèmes, il faut aussi que les pouvoirs publics soutiennent “sans retenue” l’accueil de la petite enfance. Un secteur, précisons-le, dans lequel André Antoine est particulièrement actif puisqu’il gère dix crèches. Le député propose même qu'“une conférence nationale de la naissance réunissant tous les gouvernements de notre pays” soit organisée “pour arrêter des mesures volontaires et concrètes en vue de renouer avec une démographie plus positive”. Il a d’ailleurs réalisé toute une étude sur cette question de la démographie. Une étude qui sert de base à la rédaction de plusieurs propositions de décrets portés par son parti dans les parlements où il est actif.
Il estime que tous les niveaux de pouvoir peuvent agir pour “rendre les crèches presque gratuites”. Au niveau communal, il propose qu'“un subside annuel de soutien, en fonction du nombre d’enfants accueillis,” soit octroyé pour le fonctionnement des crèches locales. La Région wallonne doit, elle aussi, mettre la main à la pâte. André Antoine suggère “l’adoption d’un décret organisant le financement de la rénovation et de la création de places d’accueil tant pour les crèches subventionnées que non subventionnées”. Mais aussi “l’octroi de postes de travail sous contrat APE (Aide à la promotion de l’emploi, NdlR) pour les fonctions auxiliaires de cuisine ou d’entretien du bâtiment”.
En Fédération Wallonie-Bruxelles, il demande le “lancement par l’ONE (Office de la naissance et de l’enfance, NdlR) d’une nouvelle programmation de création de places d’accueil afin d’améliorer notre capacité globale d’encadrement des jeunes enfants”.
Pour l’année 2024
Enfin, le gouvernement fédéral doit, selon lui, augmenter la réduction d’impôt liée aux frais de garde d’enfants. “Actuellement, les montants des frais de garde d’enfants peuvent, bien sûr, donner droit à une réduction d’impôts. Il s’agit précisément d’une réduction de l’impôt à hauteur de 45 % du montant des frais de garde avec un maximum de 14,40 euros par jour de garde et par enfant âgé de moins de 14 ans pour les revenus de l’année 2022 et de 15,70 € pour les revenus 2023”. Il demande que cette réduction d’impôt soit portée à 75 % en 2024.
Enfin, sur la fiscalité pour les enfants à charge, le député Les Engagés propose de transformer “l’actuelle déduction d’impôt en une réduction d’impôt”. “La fixation des montants doit s’approcher autant que possible des besoins réels et mieux tenir compte de l’évolution des modèles familiaux”, argumente-t-il.