Eugene Oneguine, la musique au corps et le temps qui passe

La Monnaie offre une version épurée mais intense du chef-d’œuvre de Tchaïkovski.

Nicolas Blanmont
Sally Matthews et Stéphane Degout illuminent la Monnaie.
Une mise en scène sobre qui traduit les fractures du récit. ©Karl Forster/La Monnaie

“Dans mon travail, je veille à ce que la musique imprègne le corps des chanteurs et celui de leurs personnages.” : cette phrase de Laurent Pelly, citée dans le programme de l’Eugene Oneguine à l’affiche de la Monnaie, pourrait être lue comme un lieu commun. Tout metteur en scène d’opéra ne devrait-il pas en dire autant ? Justement : le fait que le Français se sente obligé de l’annoncer confirme que c’est loin d’être le cas pour tous ses collègues aujourd’hui, et que ce retour à l’essentiel n’est finalement pas une évidence. Et pourtant, ce postulat de Pelly est la première clé de la réussite d’un des meilleurs spectacles vus à la Monnaie depuis longtemps.

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