Immobilier en Région bruxelloise : voici les prix dans les communes de la capitale (CARTE)
L'édition 2021 du baromètre des notaires a livré ses verdicts. En Région bruxelloise, ce sont les communes habituelles qui trônent une nouvelle fois au sommet du classement des communes les plus coûteuses.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/30b604d2-7012-42fd-a607-1c786a610571.png)
- Publié le 08-02-2022 à 12h06
- Mis à jour le 10-02-2022 à 16h36
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/JESGG2EM7FDSBMFI4QXKO25M3M.jpg)
Chaque année, elles se partagent le trio de tête des communes bruxelloises les plus chères. Une fois c'est l'une qui est en tête, une fois l'autre. Cette année, c'est Ixelles qui prend la place de commune de la capitale où les prix de l'immobilier sont les plus élevés, selon les chiffres des notaires. Pour une maison à Ixelles, il faut compter un prix médian de 690 000 euros, soit un peu plus qu'à Woluwe-Saint-Pierre (680 000 euros) et Uccle (666 000 euros). Pour un appartement, il faut débourser quelque 350 000 euros, tout comme à Woluwe-Saint-Pierre mais un peu plus qu'à Uccle (330 000 euros). "Mais l'intervalle entre les prix est plus important sur Ixelles, ce qui signifie qu'on peut y trouver encore des maisons à des prix moindres. Ce qui est moins le cas dans les deux autres communes qui ont un marché plus homogène", soulignent les notaires.
Quels autres enseignements tirer du dernier rapport des notaires bruxellois ?
Une activité plus intense
Le secteur de l'immobilier a connu une activité plus intense en 2021 de 11,1 % à Bruxelles (contre 14,3 % en Wallonie et 14,7 % en Flandre). "Cela s''explique notamment par le contexte économique avec des taux d'intérêt très bas", avancent les notaires. "Nous avons aussi la sensation que la crise sanitaire a bouleversé le mode de vie de nombreux Belges, ce qui a eu un impact sur leur volonté de vendre ou acquérir certains biens."
Du côté des maisons
Le prix médian des maisons est en progression de 5,2 % en 2021 par rapport à 2020, pour s'établir à 462 750 euros. "C'est une hausse moindre que celle enregistrée dans les autres régions mais la base sur laquelle cette hausse s'applique est beaucoup plus élevée, le prix médian en Belgique étant de 270 000 euros", constatent les notaires bruxellois. "En chiffres absolus, cela fait une augmentation de 23 000 euros en un an et de 88 000 euros en cinq ans."
Les statistiques notariales montrent aussi, comme les autres années, de grandes différences entre les communes, entre le nord et le sud où les prix sont plus élevés. "Mais chaque commune bruxelloise a une médiane supérieure à la médiane nationale". Et certaines progressent fortement, à l'image de Saint-Josse (+ 29,5 %) où une maison sur deux se vend à plus de 408 000 euros.
Et pour les appartements ?
Dans la capitale, la hausse du prix des appartements est limitée à 2,2 %, en dessous de la moyenne nationale à 5,5 %. "Si on tient compte de l'inflation, on a une certaine stabilité, voire une diminution. Mais nous avions connu une augmentation très forte en 2020, à près de 10 %", remarquent les notaires. "Est-ce la crise sanitaire et le besoin d'espaces qui ont poussé les acquéreurs plutôt aux portes de Bruxelles ? De nombreux projets neufs sont aussi en attente car les permis tardent à être délivrés. Le marché concernant alors surtout de l'ancien, avec des répercussions sur les prix", avancent les notaires. Reste que le prix médian à Bruxelles de 250 000 euros est supérieur à celui des autres régions (233 000 pour la Flandre et 180 000 pour la Wallonie). Ce sont à nouveau les communes du sud qui sont les plus chères. Les notaires constatent quelques belles progressions comme à Saint-Gilles qui se rapproche des prix du trio de tête.
La hausse des prix suscite l'interrogation auprès des notaires quant à l'abattement pour habitation unique prévu sur les droits d'enregistrement pour les biens de moins de 500 000 euros. "Ce seuil a été fixé en 2017 quand le prix médian était de 374 750 euros. Avec les augmentations annuelles, on peut estimer que d'ici un an ou deux le prix médian s'approchera de ce seuil de 500 000 euros, limitant donc le nombre de propriétaires pouvant bénéficier de l'abattement. Doit-on revoir ce seuil à la hausse ? La question se pose d'autant plus qu'en Flandre, il n'y a pas de limite de montant. S'il veut garder ses habitants, le gouvernement bruxellois doit peut-être analyser ce point."