Georges-Louis Bouchez sur la fronde culturelle: "Soit les règles doivent être changées, soit elles doivent être respectées"
Georges-Louis Bouchez demande aux politiques d'arrêter "d'abîmer la crédibilité de l'Etat".
Publié le 26-12-2021 à 15h18 - Mis à jour le 26-12-2021 à 21h42
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Les travailleurs et les soutiens de la culture et de l'évènementiel manifestent leur colère ce dimanche après-midi à Bruxelles. Le secteur n'accepte pas les dernières restrictions qui lui ont été imposées par le dernier Codeco. Plusieurs salles culturelles ont déjà annoncé qu'elles ne fermeraient pas leurs portes. Elles refusent catégoriquement d'obéir aux dernières décisions politiques qu'elles trouvent injustes.
Malgré de vives tensions en séance plénière jeudi, le Premier ministre Alexander De Croo et le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke n'ont pas annoncé de marche arrière, ni même de nouvelles discussions avec les représentants politiques fédéraux et régionaux. Les restrictions sont maintenues. Depuis, plusieurs politiques se sont exprimés publiquement pour désapprouver les mesures et apporter leur soutien aux actions de protestation. Ce qui ne plaît visiblement pas au président du MR, Georges-Louis Bouchez.
"L’honneur du politique est d’être cohérent et de respecter les institutions. Les dernières mesures du Codeco peuvent faire l’objet d’un débat légitime mais soit les règles sont considérées comme non pertinentes et doivent être changées, soit elles doivent être respectées"
, demande le président libéral sur Twitter.
"Mais cette approche de désobéissance civique encouragée par des politiques mais aussi par les autorités judiciaires est complètement destructrice pour la crédibilité de l’Etat de droit et de nos institutions. Pourquoi faire respecter des fermetures et pas d’autres ? Si on tolère la non application des règles pour le secteur culturel, en est il de même, par exemple, pour les bowlings, les casinos, paintballs et autres secteurs également fermés ? Il faut assumer une orientation ou l’autre. Mais cessons d’abîmer la crédibilité de l’Etat."
Egbert Lachaert, le président de l'Open Vld, invite lui clairement à discuter d'une adaptation des mesures qui touchent la culture. "Qu'elles ne touchent qu'un seul secteur, c'est vrai que c'était très dur", estime le président néerlandophone. "Il faudrait que les gouvernements dialoguent avec le secteur ces prochains jours, pour évaluer et éventuellement adapter."
Parmi les politiques qui encouragent - parfois discrètement et indirectement - la fronde culturelle, différents partis sont représentés. Selon Belga, parmi les "résistants" culturels figurent des lieux qui disent avoir pris cette décision en accord avec les autorités publiques. C'est le cas du Centre Culturel d'Uccle, qui relève d'une commune dont le bourgmestre, Boris Dilliès, est pourtant d'un parti (le MR) qui participe aux gouvernements fédéral, wallon et francophone, tout comme l'échevine de la Culture Perrine Ledan, d'Ecolo.